Samuel Hahnemann est l’une des figures marquantes de l’histoire des médecines alternatives. On le considère comme le père fondateur de l’homéopathie. Alors que certains le définissaient comme un simple charlatan, d’autres l’ont considéré comme un véritable génie. Ses théories sur l’homéopathie ont été préservées par ses disciples. Jusqu’à nos jours, cette discipline continue d’être approfondie et exploitée.
Qui est Samuel Hahnemann ?
Né en 1755, Samuel Hahnemann a véritablement métamorphosé la science au XVIIIe siècle. Grandissant dans la petite ville de Meissen, son père était peintre à la Manufacture royale. Dès son plus jeune âge, Samuel Hahnemann est reconnu comme un élève à l’intellect remarquable. À seulement 20 ans, il intègre les rangs de la faculté de médecine. Quelques années plus tard, il soutiendra une thèse intitulée « Considérations sur les causes et les traitements des états spasmodiques ».
Ce médecin allemand s’est vite trouvé désenchanté des coulisses de cette profession. À son époque, des pratiques violentes comme les saignées étaient admises sans pour autant prouver leur efficacité. Cela l’a poussé à se retirer de l’exercice de la médecine. Ce n’est qu’à 34 ans qu’il décide d’entamer des études de chimie. Sa première initiation à la galénique date de 1783. Elle s’est effectuée aux côtés de Haseler, un pharmacien de renom.
En plus de son rôle de médecin, il s’intéressait à la traduction. C’est ainsi qu’il avait découvert le « Traité de matière médicale », élaboré par William Cullen, un médecin écossais. Cette lecture va totalement transformer son approche thérapeutique. Vers 1790, il se lance dans des expérimentations ayant pour but d’utiliser les plantes dans le traitement de maux physiologiques.
Utilisant un principe développé par le père de la médecine, ce visionnaire allemand a instauré les fondements d’une nouvelle doctrine. Dans l’Antiquité, la loi de similitude telle qu’établie par Hippocrate, a déclaré que si une substance provoque des symptômes chez une personne saine, il serait donc possible de guérir une personne malade affichant les mêmes symptômes. Or, les méthodes excentriques d’Hahnemann n’ont pas été accueillies positivement par ses contemporains. Lorsqu’il publie son ouvrage controversé l‘Organon de l’art de guérir. Dans ce manuel fondateur, il traite 3 volets : la dilution, la similitude et la personnalisation du traitement.
Une réception mitigée
Les théories de Hahnemann furent réfutées par ses pairs. Toutefois, il parvient à mettre au point des pilules homéopathiques grâce à l’aide de jeunes enthousiastes qui adhèrent à sa vision. Aux côtés de ses disciples, il approfondit ses recherches pour élaborer des concoctions thérapeutiques. Celui à qui on a attribué le surnom d’Hippocrate du Nord, suscite l’intérêt de la classe bourgeoise allemande et européenne. Très rapidement, ses soins personnalisés lui valent une réputation qui lui attire les foudres de l’empire autrichien. Craignant pour sa sécurité, il part en France en 1835. Son arrivée dans l’hexagone contribue à l’épanouissement de cette discipline. Il faut noter que ses ouvrages avaient été traduits en langue française. En 1838, la Société homéopathique de France fut fondée. Elle ne recevra pas une validation de la part de l’Académie de médecine française. Maxime Vernois, un médecin français de l’époque, a désigné les travaux de Hahnemann comme étant « nuls et insignifiants ».