Les thérapies complémentaires pratiquées dans le cadre de la médecine alternative sont très en vogue. Rien de plus normal après tout, compte tenu de leurs nombreux bienfaits. L’auto-hypnose est une discipline qui a également fait ses preuves dans la gestion du stress et la guérison d’un bon nombre de troubles psychiques.

Avant de passer aux différentes techniques de l’auto-hypnose, voyons tout d’abord de quoi il s’agit exactement. C’est aussi l’occasion de faire le point sur les bienfaits de cette pratique.

Autohypnose : c‘est quoi ?

Comme l’indique son appellation, l’autohypnose consiste à pratiquer soi-même l’hypnose. Aucune intervention extérieure n’est requise pour accéder à l’inconscient et au fond de l’âme.

Bien entendu, avant de procéder à une telle pratique, il est essentiel d’être initié au domaine. Seule une formation d’hypnotiseur permet de la maîtriser. Elle doit être certifiée RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle).

L’autohypnose permet donc d’accéder à l’état de transe, et ce contrairement à certaines idées reçues qui prétendent le contraire. D’ailleurs, il convient de rappeler que c’est un état auquel il est possible d’accéder au quotidien, mais de façon inconsciente. À travers l’autohypnose, l’opération devient consciente.

Les principes de l’autohypnose

“La mauvaise communication entre les deux parties du cerveau (droite et gauche) serait à l’origine de nos problèmes”. C’est sur ce postulat que repose la pratique de l’autohypnose. Dans cette optique, la partie gauche a souvent tendance à penser que tel ou tel problème a été réglé, alors que ce n’est pas le cas. Dans ce cas, les dimensions émotionnelles et inconscientes de la question ne sont pas réglées.

Un conflit entre les deux parties du cerveau

Pour expliquer plus simplement ce qui a précédé, il suffit de prendre l’exemple des TOC (troubles obsessionnels compulsifs). Dans le cas d’un comportement impulsif – comme l’addiction à l’alcool ou autre -, la partie gauche du cerveau sait très bien qu’il ne faut pas boire.

Or, c’est l’émotion de la partie droite qui prend le dessus et on finit par faire ce qu’il ne faut pas faire. Il s’agit donc d’une mauvaise communication entre les deux hémisphères du cerveau.

Le rétablissement de l’équilibre

L’autohypnose vise donc à rétablir l’équilibre entre les deux hémisphères du cerveau, ce qui leur permettra de mieux communiquer. Elle permet d’accéder aux ressources de ces deux parties. Selon le jargon de la discipline, cette opération permet de stimuler “les ondes alpha”. C’est là que les différentes techniques de l’autohypnose vont intervenir. Nous y reviendrons un peu plus bas.

Les ondes du cerveau

Il existe quatre sortes d’ondes émises par le cerveau. Il y a, tout d’abord, les ondes alpha. Plutôt lentes, elles sont émises lorsque l’individu ressent un calme intérieur. Pour émettre des alphas, il suffit de fermer les yeux.

Arrivent, par la suite, les ondes bétas. Plus rapides que les précédentes, elles sont émises lorsque l’individu se trouve dans un état de veille. C’est là où le cerveau fonctionne normalement.

Les ondes thetas, pour leur part, renvoient à un état de profonde relaxation. On parle du sommeil paradoxal. Enfin, le cerveau émet des ondes deltas. Très lentes, elles renvoient à un état de sommeil profond.

Les bienfaits de l’autohypnose

Comme l’hypnose, l’autohypnose permet de lutter contre des problèmes précis touchant la santé mentale. C’est en agissant au niveau des ondes que nous venons de mentionner que cela devient possible.

Par exemple, pour réduire l’anxiété et le stress, on stimule les ondes alphas grâce à l’auto-hypnose. Cette pratique permet également de réduire le rythme cardiaque et la pression artérielle.

Aide à l’accouchement, réduction du stress, des troubles du sommeil…

L’autohypnose possède d’autres bienfaits. Elle est efficace contre les phobies, les troubles dépressifs, les troubles du sommeil ou encore le stress post-traumatique. Elle peut également être pratiquée pendant l’accouchement. Dans la médecine, on peut aussi l’associer à une anesthésie. Les praticiens y ont également recours pour atténuer les effets secondaires de cette dernière.

Autohypnose : le point sur les techniques

La pratique de l’autohypnose demande, comme nous l’avons souligné, des connaissances solides du domaine. Il est également important d’avoir une très bonne connaissance de soi. Dans le cas contraire, il sera difficile d’y accéder. De ce fait, pour les premières séances, il est recommandé d’être encadré par des spécialistes.

D’un autre côté, avant de démarrer une séance, il est essentiel de pratiquer plusieurs techniques de relaxation.

La technique du scan corporel

Il s’agit d’une technique d’induction de transe. Également désignée par “balayage corporel”, elle est inspirée de la méditation bouddhiste et du yoga. Pour pratiquer cette technique, vous pouvez vous allonger ou vous asseoir. L’attention doit être portée sur différentes parties du corps. Le scan doit commencer de la tête jusqu’aux pieds.

La technique de la spirale des sens

C’est Betty Erickson, épouse du célèbre hypnothérapeute Milton Erickson, qui a conçu la spirale des sens. L’objectif de cette technique d’autohypnose est de booster toutes les perceptions sensorielles, jusqu’à atteindre une certaine saturation. Celle-ci va conduire à un relâchement du conscient.

Au début, vous concentrez votre attention sur un point particulier à la hauteur de votre regard (ou même un peu au-dessus). L’opération peut se dérouler en ayant les yeux ouverts ou fermés. Une fois tout est prêt, il faut énoncer 5 phrases décrivant ce que vous voyez. Il est possible de le faire par la pensée ou à haute voix. Par la suite, il faut prononcer 10 autres phrases :

  • 5 pour décrire ce que vous entendez
  • 5 pour décrire ce que vous ressentez (c’est l’expérience kinesthésique).

Cet enchaînement doit être régressif. En d’autres termes, il faut commencer par un palier de 5 phrases pour chaque séance, pour passer à 4, 3, 2 et, enfin, une seule.

La technique de l’escalier

La technique de l’escalier est une métaphore. C’est la meilleure façon d’accéder à un état de transe. À travers cette technique, l’esprit entame un mouvement ascendant ou descendant. Dans le premier cas, il vise la légèreté. Dans le second, c’est la profondeur qui est recherchée. L’objectif est d’accéder à un état de relaxation profonde.

Dans la pratique, il suffit d’imaginer un escalier avec toutes ses spécificités (couleur, matière…). Une fois chose faite, il faut fixer un nombre de marches. Vous n’aurez qu’à descendre ou à monter l’escalier que vous avez mis en place. Vous devez aussi formuler des suggestions de détente avec une intensité progressive.

La technique des ancrages

C’est sans doute l’une des techniques d’autohypnose les plus connues. Très puissante, elle permet d’associer l’état interne de la personne à un stimulus externe, qu’il soit kinesthésique, auditif, ou visuel. Les ancrages sont souvent utilisés pour soigner les addictions.

À titre d’exemple, il est possible d’associer la vue de la cigarette au dégoût. L’ancrage peut également être effectué à travers un objet, un geste ou même une odeur.

La technique de la respiration

Inspirée de la méditation et du yoga, la technique de respiration est pratiquée avec les yeux fermés. Il faut prendre conscience de l’expiration et de l’inspiration. Au final, il faut parvenir à faire baisser le rythme respiratoire. Ainsi, il sera possible d’accéder à un état de transe.

La technique du paysage ressource

À travers le paysage ressource, il faut identifier un endroit agréable associé à un beau souvenir. Pour une meilleure visualisation, la technique doit être exécutée en ayant les yeux fermés. Vous devez créer un chemin vous menant vers l’endroit souhaité.

Une fois sur place, vous devez essayer d’identifier des sons, des sensations, des odeurs et des images.

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