Le mot hypnose est d’origine grec et signifie endormir. Cet état entre la veille et le sommeil est tout à fait naturel. Chaque individu l’expérimente quotidiennement lorsqu’il est concentré au travail ou plongé dans la lecture ou bien quand il admire un paysage. La naissance de l’hypnose remonte à l’Égypte ancienne, où elle permettait déjà d’atténuer les douleurs. Néanmoins, c’est seulement au cours du XVIIIe siècle que celle-ci s’est développée. Depuis, elle est utilisée dans le domaine médical. Souvent décriée, voire sujet de controverse à cause de son aspect mystérieux, celle-ci est couramment employée lors des psychothérapies ou des anesthésies chirurgicales. Son effet instantané et apaisant est considéré comme miraculeux.
Qu’est-ce que l’hypnose ?
On définit l’hypnose comme un état de conscience modifié qui induit une déconnexion entre l’esprit et la réalité présente. Il peut être occasionné par un professionnel ou par l’individu lui-même. Il peut être atteint quand une personne regarde un film, se concentre sur une idée ou quand elle se laisse aller à la rêverie. La personne se retrouve hors du temps et son esprit ainsi libéré peut voyager. Quand quelqu’un est en état hypnotique, il ressent une sorte de détachement voire de l’indifférence à tout ce qui l’entoure.
Dans ces moments, le subconscient peut reprendre ses droits et s’exprimer sans subir les blocages de la conscience. On accède ainsi au subconscient. C’est aussi le cas quand nous dormons et que nous rêvons.
La naissance de l’hypnose
Son origine remonte au XVIIIe siècle. Un médecin nommé Franz Anton Mesmesa a stipulé l’existence d’un fluide magnétique interagissant entre les individus. Bien que ces propos aient été rejetés en 1 784 par la Faculté de Médecine, l’activité des magnétiseurs a perduré. D’ailleurs les termes magnétisme et hypnotisme ont été considérés comme semblables jusqu’à XIXe siècle. L’hypnose a aussi été une source de discorde entre scientifiques. En effet, le Dr Charcot la jugeait comme une sorte d’hystérie alors que le Dr Bernheim l’assimilait à un simple sommeil.
L’hypnose s’est réellement développée dans les années cinquante grâce au psychiatre Milton Erickson en la définissant comme un phénomène tout à fait naturel. Cette méthode se nomme l’hypnose Ericksonienne. Elle comporte plusieurs techniques comme l’hypnoanalgésie (antidouleur), l’hypnothérapie et l’hypnosédation (anesthésique). Dans le milieu professionnel, il existe plusieurs courants et pratiques. Différentes techniques sont appliquées pour faire atteindre l’état hypnotique au patient.
Les différents courants d’hypnose
Il existe plusieurs courants d’hypnose, néanmoins quelques-uns sont plus sollicités que d’autres. On a celle dite classique, l’Ericksonienne, l’humaniste et la spirituelle.
L’hypnose classique
La pratique de l’hypnose classique se fait par des incitations mentales directes. On peut suggérer une idée et affirmer par exemple que « l’alcool est néfaste pour la santé » afin de modifier le comportement. Ainsi, on incite le subconscientà se diriger vers un comportement plus sain et plus conforme à nos souhaits.
L’hypnose ericksonienne
C’est le courant le plus connu dans le domaine de l’hypnose thérapeutique. Son nom est en hommage au psychiatre Milton Erickson qui l’a créée. Cette méthode repose sur le fait de créer un passage entre les états de conscience et d’inconscience, afin de faciliter la psychothérapie. Cette technique a progressé durant les années soixante-dix grâce à Daniel Araoz. Elle s’est développée pour donner plus liberté à la personne hypnotisée et la faire participer d’une manière plus active.
L’hypnose humaniste
Cette méthode vise à laisser plus d’autonomie à la personne sous hypnose. L’hypnothérapeute sert de guide, afin d’aider le patient à atteindre ses objectifs.
L’hypnose spirituelle
Cette technique est utilisée par l’hypnothérapeute lors des recherches des vies antérieures du patient. Il l’accompagne dans la recherche des vies dont le souvenir lui échappe. Cependant, quelle que soit la méthode ou la technique utilisée, l’individu reste maître de lui-même et de ses actions. Le cerveau humain a ses propres moyens pour préserver sa sécurité. Ces derniers restent en alerte malgré l’état hypnotique et permettent à l’individu d’être libre de ses choix.
Par ailleurs, sachez que les séances d’hypnoses mises en scène lors des spectacles animés par un showman n’ont d’autre but que le divertissement. À aucun moment la personne hypnotisée ne perd le contrôle d’elle-même.
Ses nombreux bienfaits
La pratique de l’hypnose génère de nombreux bénéfices et permet de :
- Retrouver le sommeil
- Lutter contre le stress
- Supprimer les addictions (tabac, alcool, médicaments)
- Soulager la douleur
- Atténuer les problèmes gastriques
- Diminuer le poids
Les contre-indications
Il n’y a pas de contre-indications à l’hypnose dans l’absolu. Néanmoins, elle est à éviter pour les individus ayant des maladies psychiatriques (schizophrénie, paranoïa) et les patients ayant des troubles psychotiques.
La formation pour être hypnotiseur
La formation d’hypnotiseur est ouverte à tous et ne nécessite pas obligatoirement un diplôme mais certaines conditions sont requises. La grande majorité des hypnotiseurs sont issus du milieu médical ou paramédical (psychologues, psychiatres etc.). Néanmoins, afin de pouvoir proposer l’hypnose à des fins thérapeutiques, il est nécessaire de recourir à un diplôme d’hypnothérapeute.
Le métier
L’hypnotiseur est un professionnel pratiquant l’hypnose pour aider les patients à diminuer les douleurs physiques et psychiques. Il intervient donc dans plusieurs domaines (addiction, coaching, phobies, blocages, …). Celui-ci va suggérer au patient des idées mentales directes, afin de stimuler son état de conscience et débloquer l’inconscient. Ce praticien en hypnose maîtrise généralement la psychologie et doit avoir une bonne connaissance de la médecine. Ses connaissances lui permettront aussi d’adopter des thérapies adaptées aux patients qui le consultent. Ainsi, il pourra travailler en étroite collaboration avec d’autres professionnels médicaux.
Les qualités requises
Afin d’être un bon hypnotiseur ou hypnothérapeute, il est nécessaire d’avoir les qualités suivantes :
- Avoir un bon relationnel et savoir mettre à l’aise le patient,
- Savoir faire l’écoute active et avoir un sens de l’analyse aiguisé afin d’évaluer l’état émotionnel du patient,
- Avoir de l’empathie envers les autres afin de pouvoir ressentir leurs émotions et leurs besoins,
- Avoir une excellente maîtrise de la psychologie humaine,
- Savoir être persuasif afin de pouvoir orienter efficacement le patient,
- Avoir une patience légendaire.
Salaire et Débouchés
Les revenus générés par le métier d’hypnotiseur ou hypnothérapeutesont très différents selon les statuts des praticiens.
Si celui-ci a unstatut de salarié, ses gains dépendront directement de son ancienneté. S’il a un statut hypnotiseur auto-entrepreneur, les revenus seront reliés à la fidélisation de la clientèle ainsi que de la concurrence environnante. De même, les salaires diffèrent selon les régions.
Sur la région parisienne par exemple, un hypnotiseur salarié sera rémunéré en moyenne à 1 800 € en début de carrière, 2 400 € en milieu de carrière et 2 800 € en fin de carrière. Pour l’auto-entrepreneur, ses revenus oscilleront entre 2 500 à 3 900 € mensuellement. Sur la région lyonnaise, un hypnotiseur salarié sera rémunéré en moyenne à 1 600 € en début de carrière, 2 300 € en milieu de carrière et 2 600 € en fin de carrière. Pour une personne ayant lancé son propre projet, les revenus oscilleront entre 2 000 à 3 600 € mensuellement.
Il est donc plus intéressant d’être plutôt en statut auto-entrepreneur. Le défi résidera dans le développement de la clientèle ainsi que de sa fidélisation.
La formation professionnelle et les diplômes
Il est tout à fait possible de faire une reconversion professionnelle en tant qu’hypnotiseur quel que soit votre âge. L’hypnose est intégrée dans les médecines non conventionnelles et la profession n’est pas encore réglementée.
Le diplôme en lui-même n’est pas obligatoire mais il est recommandé afin de pouvoir développer sa clientèle. En effet, il est plus aisé d’avoir des patients si on est psychothérapeute, psychologue ou psychiatre. De plus, une personne non diplômée est soumise à certaines conditions pour pouvoir exercer en tant qu’hypnothérapeute. Elle doit par exemple prouver 3 ans d’expérience minimum en tant qu’hypnotiseur indépendant, hypnotiseur salarié ou dirigeant d’entreprise.
Dans le cas d’un diplôme étranger, il est possible d’obtenir une équivalence (sous certaines conditions)
Le diplôme d’hypnotiseur
Le futur praticien souhaitant obtenir un diplôme d’hypnotiseur ou d’hypnothérapeute peut suivre un cursus spécifique Les coûts de la formation oscillent entre 1 000 et 7 000€. Les écoles et organismes de formation dispensant des cours sont :
- Institut français d’hypnose à Paris,
- AFEHM (Association Française pour l’étude de l’hypnose) à Paris,
- Université de Bordeaux,
- Institut Noesis à Ajaccio.